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le carnet vert
10 septembre 2011

un département

Il est un département français où je n’ai jamais mis les pieds. Un seul département. Un département inconnu.

Je parle de la France métropolitaine, là, de ce qui est accessible par voie terrestre. Je ne connais ni la Corse, ni aucun des départements et territoires d’outremer. Je crois que c’est un de mes rares désirs pour quand je serai libéré de mes obligations professionnelles, ce qui devrait advenir dans une poignée d’années, nonobstant les règles en matière de retraite que nos dirigeants ne cessent de modifier à l’envi. Je voudrais voyager outremer. Avec Elle. Je voudrais qu’on prenne le temps de le faire, partir pour plusieurs mois, pourquoi pas.

Par contre, j’ai beau être d’un naturel assez curieux, notamment en matière de découvertes géographiques et photogéniques, il est un département métropolitain que je ne connais pas et pour lequel je n’éprouve aucun désir particulier.

Soyons juste : il y a bien d’autres départements que je ne connais pas non plus. Mais celui-ci a quelque chose de particulier, je n’y suis même pas passé fugitivement en allant d’un endroit à un autre. Je ne sais pas si c’est un département où on ne passe pas, par principe. Je ne sais pas d’où il faut venir et où il faut se rendre pour y passer. À moins de suivre au plus près le fleuve qui le traverse en sinuant, non, je ne vois aucune nécessité à venir là.

Dans mon imagerie spinalienne intime, c’est sombre et forestier. Est-ce que cela correspond à la réalité, je n’en sais foutre rien. Il n’y a pas urgence à le savoir. Dans un premier temps je préfère l’ensoleillé. Je n’ai pas la curiosité de suivre les traces des grands hommes, des poètes ou des artistes, fussent-ils devenus grands voyageurs, voire trafiquants d’armes en Abyssinie. Alors il se peut que mon département mystère reste à jamais embusqué dans un angle de l’hexagone (je vous épargne quand même la métaphore burlesque et journalistique qui voudrait que cette figure comporte quatre coins). Ou il se peut que le hasard des routes et des vents…

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Commentaires
P
Caro, je ne connais pas non plus le côté belge. Je ne connais d'ailleurs pas du tout la Belgique.
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C
Je n'habitais pas très loin, petite et je connais le côté belge aussi.
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P
Christophe, pourquoi pas ?<br /> 32Octobre : ben voilà, il suffisait de me motiver. <br /> Syl : tu as des doutes ? Non je ne parle ni du Rhône ni de l'Ardèche, là.<br /> Naline : en effet, ce n'était guère mystérieux.
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N
Le mystère reste entier... s'agirait-il des Ardennes ?
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S
hum hum
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