simplicité
La cuisine. La simplicité.
C’est comme ça que j’aime.
Que les choses soient si désarmantes de simplicité que ce n’est même plus de la cuisine.
Ainsi disposais-je d’une douzaine de noix de Saint-Jacques.
Hmmm, ça ne démarre pas mal, cette histoire.
Bon, d’accord, ça peut être moins simple, s’il faut s’amuser à les sortir des coquilles. Mais à quoi bon s’ennuyer à le faire lorsque le poissonnier le propose sans supplément de prix. À moins bien sûr de vouloir se griser du parfum iodé diffusé par les barbes.
Dans le cas présent, il restait une douzaine de noix au congélateur, de l’hiver dernier. Pour deux, douze noix, c’est bien, non ?
Alors. Simple. Les noix, douze, il faut évidemment avoir pensé à les décongeler suffisamment tôt. Ça va sans dire et ça va encore mieux en le disant.
Une poêle. Anti adhésive de préférence. Un filet d’huile d’olive. Feu moyen. Surveiller.
Une gousse d’ail. Écrasée sur les noix. Éventuellement du persil, mais pas indispensable.
Éventuellement les noix flambées à la vieille prune. Mais pas indispensable non plus, quoique savoureux.
Une pincée de fleur de sel. Une pincée de poivre de Sélim.
Toujours simple. L’accompagnement. Une petite salade de pousses d’épinards. Avec une vinaigrette. Huile de ce qu’on veut. Moi j’ai mis de l’huile de pignons, mais je conçois qu’il n’y ait pas cette denrée dans toutes les cuisines. Vinaigre de cidre. Sel. Poivre. Lait de coco à la place de la moutarde. Ne pas lésiner sur. C’est joli une vinaigrette blanche. Et savoureux aussi.
La simplicité dans l’assiette. Qui mérite néanmoins la complicité d’un chardonnay de Bourgogne bien frais. Ou un autre vin blanc de bon aloi, je ne suis pas sectaire.
Elle dégustait. Je la regardais. Elle semblait heureuse. Cela me plaisait.
octobre 2010