septembre
Voici venir le mois de la lumière sublime, des rayons rougeoyants du matin.
Je dois surmonter la gêne, parfois critique, de partir face au soleil. Surtout quand je me suis inopinément garé la veille sous un tilleul. Mais ensuite quel plaisir pour les yeux.
Les langues d’une brume légère s’évadent par-dessous les barbelés sous l’œil indifférent des bovins. Les chaudes teintes du levant magnifient le vert cru des prés tandis que les maïs, particulièrement opulents cette année, commencent à se parer d’ocre. Il faut dire que les mois précédents, comme partout, il n’y a guère eu besoin d’irriguer, alors la végétation rigole.
Tout est enchantement, cela permet de débuter la journée sous d’excellents auspices. De faire le plein d’allant pour le travail. Ou alors de se dire que c’est bien dommage, que ce serait plus agréable de profiter pleinement de la campagne.