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le carnet vert
2 mai 2006

les chaises rouges

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Nous l’avons trouvée, notre terrasse au soleil.

Nous nous sommes installés à une petite table à l’angle de deux rues. J’ai rapproché deux chaises tressées de rouge. Nous avons commandé des bières. Et nous avons regardé passer le bruit.

Parce que nous nous trouvions dans un des quartiers les plus grouillants de la ville. Un quartier où il est inutile de tenter une conversation tant est dense la fureur mécanique.

J’ai bien fait remarquer cet inconvénient. Elle a souri et a ajouté que ce n’était pas un problème, l’essentiel étant de s’asseoir au soleil.

Pour descendre d’une des hauteurs de la ville, vous savez, là où se vendent des kilomètres de tissus plus ou moins bariolés dans un univers cosmopolite, intuitivement nous avions trouvé des rues calmes, alanguies au soleil de l’après-midi, le genre d’îlot que le Guide du Routard qualifie niaisement de village. Les sens en éveil, j’avais savouré le plaisir de cette escapade. Elle était complice. Normal. Je l’avais bien suivie vainement dans la bousculade de plusieurs antiques magasins de textile.

Assise sur sa chaise tressée de rouge, elle souriait. Je crois qu’elle était bien. Sereine. Elle s’amusait du manège des parents qui ramenaient leur progéniture d’une école proche, qui traversaient tous les rues selon le même mode opératoire, en utilisant les mêmes passages pour piétons. Elle repérait ça et là les quelques rares gamins qui portaient eux-mêmes leur cartable. Elle me faisait remarquer que la plupart des mères portaient les sacs, ce n’est pas bien, disait-elle, ce n’est pas de cette façon qu’on apprend l’autonomie aux enfants.

En sirotant ma Carlsberg, je buvais aussi son profil. Je faisais mine de sortir l’appareil photo de son étui, elle se détournait soudain, et se mettait à faire la moue. Elle n’aime pas que je la photographie. Plus tard, lorsque harassés nous aurions regagné notre pigeonnier, je lui dirais que ce n’est pas pour l’ennuyer que je fais ça, c’est parce qu’elle est belle. Elle ne me croirait pas. Et moi je sais bien que c’est vrai.

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Commentaires
P
...qu'elle est bonne ! Ce sera avec plaisir !<br /> Pour boire un verre ensemble, bien sûr !<br /> Merci Pralinette !<br /> Y a bon le web !!!<br /> Amicalement<br /> P@sc@l
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S
...payé à rien foutle ...tu penses à qq un en particulier ???? mdl<br /> <br /> et je dirai "y a bon le web !"<br /> ;-)
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P
Hé ho Phil, Syl et moi nous nous connaissons ! nous avons tlaboulé ensemble. Et puis avec toi, c'est pour bientôt :-)<br /> Tu as raison de dire à Pascal qu'il a sa place ici, ce n'est pas un cercle fermé.
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P
Anne : bienvenue. Oui ce sont des mots d'amour.<br /> Pascal : tu as parfaitement ta place dans notre petite communauté, comme tu dis. Il faudra d'ailleurs que nous envisagions de prendre un verre lorsque j'irai à Paris avec un peu de temps devant moi. Et non, avec Syl, Pralie et les autres nous ne nous connaissons pas à l'origine, mais nous faisons connaissance, par mail, téléphone, de visu quand c'est possible, et de vraies amitiés se construisent de cette façon... Comme quoi le web a du bon.<br /> Syl : "poil dans la main..."
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A
C'est bien l'amour qui te fait écrire comme ça. Elle a bien de la chance d'être aimée aussi profondément. Ah la la...;-)
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