11 mars 2014
les grues
L’orage planait dans nos cœurs. Pour le reste, il suffisait d’ouvrir l’œil et de dresser l’oreille. Les sillons humides s’inondaient de vert tendre. Le noir des prunelliers se couvrait d’éclosions riantes. Nous levions les yeux vers le bleu et suivions le sillage cotonneux d’un avion. La cabane de berger n’abrita pas nos turbulences d’anciens enfants. L’orage planait. Soudain le ciel se couvrit du vacarme des grues. Nos pas se figèrent dans la boue. Des bras se dressèrent, des index tendus désignèrent la longue ligne ondulante des oiseaux. Leurs ventres blancs étincelèrent à l’aplomb de notre chemin. Oubliant l’orage, nous avions envie de sourire.
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