à l'ouest

Le lendemain du sirocco, nous nous traînions, harassés, dans les rues de La Canée. Le thermomètre devait approcher des quarante degrés. C’est du moins ce qu’il affichait dans le car du retour. 39,5°.

Nous avons traversé une contrée où on cultivait notamment des agrumes. Nous apercevions oranges et citrons, disséminés au hasard au milieu de plantations d’autre chose. Et cela nous faisait envie.

Nous apprîmes qu’un village des environs s’était approprié la paternité d’un certain  Domínikos Theotokópoulos, plus connu sous le pseudonyme du Greco.

J’ai repensé à l’espèce d’élan mystique habitant ses tableaux aperçus autrefois à Tolède, comme une sorte de flamme récurrente s’élevant haut vers le ciel.

Le marché de La Canée est un peu décevant. Je m’attendais à plus grand et plus typique. Plus crétois.

Et les ruelles du port. Envahies par les touristes.

Heureusement ce jour-là nous avions un don. Celui de dénicher une taverne accueillante, encore une, dans une rue peu fréquentée. C’est l’archétype de la taverne crétoise. L’établissement est tenu par un couple (jeune, celui-ci). L’homme assure l’accueil et le service, tandis que la femme s’active aux fourneaux et aux saladiers. Encore un bon choix que cette taverne.

Plus tard, à Rethymnon, le soleil est revenu. Il nous écrase sous ses rayons de plomb, et la lumière trop vive nous contraint à renoncer à certaines photos.

Nous dénichons un raki distillé à partir de mûres (fruit du mûrier) et parfumé au miel. Une saveur étrange et délicieuse.

Au retour nous échangeons avec notre guide des propos comparatifs sur les écoles primaires grecque et française.

Comments

[phil]

Syl, je t'en garde un peu, viens donc le goûter.

[Syl69]

ton raki titille mes papilles