les chaises
Je me souviens d’une chanson de Jacques Higelin où il était question d’une chaise en lanières de plastique. Une belle. Bien kitsch.
Enfin. Quand je dis que je me souviens. C’est pour illustrer. Parce que la chanson. Je suis bien incapable de me rappeler des paroles de quoi que ce soit. Même si touche à tout sauf à la moustiquaire.
Tu vois.
Moi je me souviens que cette chanson me rappelait les chaises de Ganges. Voilà. Rien de plus. Et je me souviens de ça avec une joie délectable. Parce que Ganges et parce que les garrigues. Nous aimions assez errer dans cette ville. Je me souviens de ça. Même s’il ne me vient aucune vue précise à l’esprit. Peut-être des rues sombres. Peut-être des gens qui jouaient aux boules sous des platanes. Peut-être. Parce que c’est l’archétype des vues du sud. Mais va savoir.
Et les chaises. Parce que ça c’est sûr. Un jour, il y a longtemps. Un jour il y a plus de trente ans. Nous nous sommes assis quelque part à l’ombre. Quelque part à Ganges. Sur des chaises en lanières de plastique. Kitsch. Comme les chante le grand Jacques. Et nous nous sommes désaltérés de diabolo-menthes.