étoiles filantes
Notre séjour parmi les maisons aux pierres dorées prit place lors d’un été particulièrement chaud. Les meilleurs moments étaient le matin, lorsqu’un peu de fraîcheur entrait par la fenêtre dominant les vignes et venait caresser la table du petit déjeuner. Ou alors le soir. Il faisait déjà noir et nous marchions à l’écart du village, jusqu’à être à l’abri de toute lumière artificielle. Nous nous tenions alors les uns les autres, moi marchant prudemment à tâtons en tête de file. Les filles riaient au premier faux pas. Lorsque je pensais avoir trouvé l’endroit propice, nous entrions dans la vigne et nous nous asseyions, adossés au muret. Les pierres en étaient encore brûlantes de la canicule du jour, cela contrastait avec la relative fraîcheur nocturne. Je réclamais le silence. Non pas que nous en ayons vraiment besoin, mais il me semblait que c’était nécessaire de ne rien entendre d’autre que le crissement des grillons. Alors ensemble nous levions les yeux au ciel et nous comptions les étoiles filantes.