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le carnet vert
28 février 2008

accommoder les restes

J’ai ouvert le réfrigérateur : il y avait des restes. Du bar au fenouil de samedi soir que j’avais laissé dans son plat de porcelaine grossière allant au four. Et puis du chou-fleur cuit à la vapeur, encore dans le panier ad-hoc acheté récemment chez le traiteur asiatique.

Allez, je vais ouvrir une parenthèse : comment ces restes étaient-ils arrivés là ? Bon, le chou-fleur on s’en fout. Je l’ai fait cuire dimanche parce qu’il était bien frais et que le dimanche on a du temps pour ces choses là, en principe. Quant au bar, c’était un beau bar (ce que j’avais demandé à la poissonnière, exprès ; ah ah ah, un bobard ! s’était-elle exclamé, et le chaland d’en faire autant, du moins celui qui a de l’humour, ce qui n’est pas souvent le cas des petites vieilles qui font la queue en essayant de resquiller). Un beau bar pour quatre alors que nous ne sommes que trois à table, il en reste un quart, c’est mathématique. On n’a pas toujours envie de finir les plats. Surtout quand on est à la bourre pour partir au ciné. Et même si on s’en pourlèche. Ce fameux bar, donc, consciencieusement nettoyé, je l’avais couché sur un lit de fenouil et oignon émincés, agrémentés de miettes de citron confit, le tout préalablement revenu doucement dans l’huile d’olive. J’avais garni l’intérieur du poisson avec les fanes du fenouil, j’avais salé, poivré, arrosé d’un peu de muscadet, juste un fond histoire que ce ne soit pas trop sec, et hop, quarante minutes au four. Entre parenthèse, c’est une recette pour dorade, mais on s’adapte à ce qu’on a.

Donc hier soir. Je me suis muni d’un plat allant au four. Egalement en grosse porcelaine blanche. J’y ai étalé un filet d’huile d’olive, puis à peu près la moitié du chou-fleur émincé. J’ai arrosé de quelques gouttes de sauce au piment doux d’Espelette. J’ai disposé dessus le reste du bar émietté accompagné de sa garniture, quelques rondelles très fines de chorizo, quelques lichettes de morbier (c’est ça que j’avais sous la main. Je gage qu’il aurait été plus cohérent de mettre du pyrénées ou du fromage espagnol). J’ai enfourné le tout le temps qu’il faut, à nu dans un premier temps, puis protégé par une feuille d’alu. Nous nous sommes mis à table et ce fut un régal. Les saveurs se sont mariées impeccablement. Comme quoi, même un mardi ordinaire on peut connaître la fête des papilles.

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Commentaires
S
miam
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M
Tout un art d'accomoder les restes ;o)
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L
Tu as donc inventé une recette : bar + fenouil + chou fleur + piment d'Espelette + chorizo + morbier...<br /> Cela fait un drôle de mélange !<br /> Et vous vous êtes régalés....c'est le principal.<br /> Il faut oser avoir de l'imagination en cuisine.
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T
Se faire du plat et se faire plaisir?<br /> Tout un art!
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le carnet vert
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