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le carnet vert
2 février 2007

la barre des écrins

Avec un ciel d’un bleu aussi pur, il fallait agir.

Un peu avant le col, j’ai arrêté la voiture sur le bas côté. Je suis sorti dans l’éclat de l’après-midi. Un de ces après-midi de montagne, où le soleil darde fort ses rayons, et en même temps où une fraîcheur sépulcrale accompagne l’ombre de chaque nuage. Ai-je pris soin de me couvrir ? Je n’en sais plus rien. J’avais sans doute revêtu un gros pull, le chauffage de la 204 étant inexistant. Et puis je ne craignais pas l’effet des rares nuages : je l’ai dit, le ciel était d’un bleu très pur.

La dentelle des sommets enneigés miroitait comme une sculpture de sucre.

Je me suis avancé dans un sentier. J’ai contourné un monticule. Cela suffisait à ce qu’on n’entende plus les véhicules ahaner dans la pente. Cela suffisait à ce que le silence ne soit plus fait que du souffle de la brise, et de cette sorte de résonance lointaine et permanent propre à la montagne.

De ma vieille musette de l’armée j’ai extirpé le Canon. J’ai hésité un moment quant à la focale à utiliser. J’ai éliminé d’office le téléobjectif, peu propice au paysage. Et puis j’ai également fini par éliminer le grand angle, qui à mon avis aplatirait trop la ligne brisée des crêtes. Je n’ai donc pas eu a démonter le 50 mm qui reste en permanence sur le boîtier, étant la focale la plus standard, et par conséquent celle que j’utilisais le plus souvent.

A l’avant de l’objectif, j’ai vissé le filtre rouge. J’ai visé les sommets. C’était un mauvais moment à passer, ces couleurs dénaturées, ce rouge sang omniprésent dans le viseur du reflex. J’ai soigné mon cadrage. J’ai déclenché plusieurs fois. J’étais satisfait.

Je ne suis pas un fana du labo, c’est pourquoi je préfère peaufiner le cadrage à la prise de vue plutôt que de tremper des tas d’essais dans le bac du révélateur. J’aurais déjà bien assez à faire, à me concentrer sur le contraste offert par l’immaculé de la neige avec le noir profond du ciel, effet obtenu par l’emploi du filtre rouge.

Mission accomplie, je suis retourné lentement à mon auto. J’ai déplié ma carte routière. J’ai situé l’endroit où je me trouvais. Et j’ai identifié les sommets aperçus et fixés sur la gélatine.

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Commentaires
S
Ben c'est pô juste d'apater les lecteurs comme ça !
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P
oui ben le résultat il est rangé quelque part au fond d'une boite...<br /> le jour où je mettrai la main dessus, ça me fera matière à une autre note.
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S
Et tu ne nous fais pas partager le résultat ? J'aueais bien aimé voir la photo !
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