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le carnet vert
30 novembre 2006

cheval blanc

P1020179

Le crépuscule tombait déjà lorsque nous avons repris la route. Ah c’est agréable, l’horaire d’hiver, vraiment ! Il n’était même pas 18 heures, et il faisait sombre. Pourtant le rideau de nuages bas et gris qui embarrassait la côte depuis le matin avait laissé place à un assez beau temps. Un mauvais vent frais balayait les feuilles sur le trottoir. Des cartons d’emballages mal ficelés s’envolèrent même jusqu’au milieu de l’avenue.

Le temps de nous mettre en route, d’aller de feu rouge en feu vert, de carrefour en rond-point, d’absence de direction en directions sibyllines, il faisait nuit noire alors que nous atteignions une des sorties sud de la ville. Pourtant mon proverbial sens de l’orientation n’a pas été pris en défaut. Nous n’avions pas de plan de la ville, cela ne nous a pas empêchés de retrouver la voiture stationnée le long de la Vilaine, là où des péniches sont amarrées sur la rive opposée sous la protection des hautes tours de la cathédrale. Pour la suite un bref coup d’œil à la carte permettait de conclure qu’il suffisait de rejoindre la rocade quelque part au sud pour être tiré d’affaire.

L’affaire en question a bien pris une bonne demi heure. Nous étions à l’heure de la débauche et Rennes est une grande ville au trafic en conséquence.

Sur la quatre voies qui mène vers l’est, la circulation était dense. J’étais ébloui en permanence par les phares des autres véhicules. Par chance c’est Elle qui conduisait. Enfin non, pas par chance : comme je suis facilement ébloui, de plus en plus facilement même, je lui laisse volontiers le volant sitôt que la nuit arrive.

Un peu plus tard, nous parvenions à notre hôtel. Nous le trouvions facilement, situé à l’angle des deux rues principales du bourg d’Argentré du Plessis, juste en face de l’église dont le clocher se mit à égrener vaillamment son carillon de sept heures moins le quart. Là aussi la bise balayait la rue, et lorsque nous sommes entrés, une bonne chaleur nous a enveloppés agréablement.

Autant vous le dire tout de suite, l’établissement n’est pas luxueux. Il dégage toutefois le charme indéfinissable des hôtels à l’ancienne, le genre d’endroit qui me fait penser au film « Un singe en hiver ». Pour atteindre les chambres il convient de pousser l’étroite porte qui ouvre tout près du bar, et on grimpe un escalier de bois au décor désuet. À l’étage, dans le couloir et dans la chambre, le parquet dissimulé sous une moquette hors d’âge craque aimablement sous le pas. L’ensemble demande un petit exercice de rénovation, dont certains indices montrent qu’il a déjà commencé ça et là. Mais qu’importe : la literie est impeccable et la nuit sera excellente, d’autant que le clocher voisin aura le bon goût de se taire jusqu’à huit heures le lendemain matin.

Nous avons pris plaisir au repas du soir. La cuisine est tout à fait honorable, copieuse et joliment présentée, même si sans grande inventivité, le vin est bon, que demande le peuple. De même le petit déjeuner nous a fait passer un moment sympathique, rien de tel pour débuter une belle journée de vacance.

Vous allez sans doute vous demander pourquoi je parle de ce petit hôtel restaurant de campagne sans signe particulier. Et bien tout simplement parce que nous y avons trouvé un accueil tellement charmant qu’on a envie de le faire connaître. D’autant qu’il est tenu par des jeunes qui ont à peu près l’âge de nos enfants et qui méritent bien d’être encouragés.

Si vous cherchez un hébergement pas trop loin de Rennes, et tout près de Vitré, rendez-vous donc à l’hôtel du Cheval blanc, à Argentré du Plessis. Pour vous faire une idée vous pouvez cliquer sur le lien. 

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Commentaires
S
Oui, je vois que cet hôtel t'a plu....et que tu aimerais bien y retourner pour un week end gratuit !!!! ( bonne pub !)
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le carnet vert
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