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le carnet vert
16 octobre 2006

fichu

L’autre soir, je me suis retrouvé sur le parvis de notre-dame, à essayer de discuter avec une amie en attendant Elle, fille n°3 et la Petite. Essayer est le mot, car il convenait de faire abstraction du vacarme assourdissant produit par le groupe de soi-disant musique qui éructait sur son estrade. J’avais sans arrêt l’impression que mon téléphone vibrait dans ma poche gauche, je le prenais compulsivement pour constater que non, et de toute manière dans ma poche droite c’était mon porte-monnaie qui vibrait, sous mes pieds le pavé vibrait, mais non, non, n’allez pas croire que la sono était trop forte. Enfin bon, tout a une fin, heureusement, et les types ont dit merci à la foule en délire, une petite vingtaine d’étudiants blasés et les clodos de la ville rassemblés par l’aubaine.

Une troupe de quatre donzelles d’une vingtaine d’années a pris la place des bruiteux (oui j’invente parfois des mots, mais tout le monde comprend, non ?), et c’était pour apprécier leur performance théâtreuse que nous étions là. L’une d’elle, amie de fille n°3 ne nous avait-elle pas alléchés récemment en arguant avoir « fait » le festival d’Aurillac. Soit.

Soyons juste, la chose n’était pas terrible, la bébé-troupe a vraiment besoin de grandir, de travailler, enfin bon. Il ne suffit pas, pour faire rire, puisque c’était le but, de s’accoutrer façon vamps, ou Zouc, ou Madeleine Proust. Et c’est justement leur accoutrement qui m’amène à rédiger cette note.

Oui, parce qu’une des demoiselles a déplié un morceau de plastique transparent pour se le nouer sur le crâne en guise de fichu. Vous ne voyez pas de quoi je veux parler ? De ces horribles choses que les dames sortaient de leur sac dès qu’il se mettait à pleuvoir. Ma mère en portait une, je m’en souviens, et ma grand –mère… Euh, non, pas ma grand-mère, ou alors j’ai oublié, mais non, non, elle portait plutôt de petits galurins marrants. Je l’ai même vue souvent coiffée d’un de ces bérets de laine abominables qu’elle devait avoir tricoté au clube (je l’écris comme ça à dessein, pour bien faire comprendre que le U se prononce U et non E).

Je n’aurais plus pensé à ces capuches en plastique, si hier il ne s’était pas mis à tomber une espèce de crachin assez faiblard qui ne justifiait aucunement de se protéger absolument. Mais vous savez ce que c’est, à la moindre goutte, les pébroques se déploient, au risque d’éborgner les passants, et les capuches en plastique jaillissent des cabas, c’est comme ça. Et justement, alors que je remontais la rue de la Marne, voilà-t-y pas que je croise trois mamies qui se mettent en quatre pour protéger leurs mises en plis, et l’une d’elle se flanque sur la tête ce machin suranné que je croyais disparu à jamais, ou à la rigueur rangé soigneusement au rayon des aberrations de la modernité, mais non, c’est comme les cravates et les bermudas, ce qu’il y a de plus laid a la peau dure.

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Commentaires
S
C'est lais un bermuda ? ;-?<br /> <br /> En tout cas, je crois que tu dois avoir des problèmes ces temps-ci au scrabeule...tu devrais peut être t'orienter vers une autres activité : le puzzeule ou autre chose, non ?
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le carnet vert
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