ça fait pas dans la dentelle
Vous n’êtes pas sans avoir remarqué, j’imagine, placardé partout sur les murs de votre ville, le buste d’une belle jeune femme en soutien-gorge affriolant, ou le buste affriolant d’une belle jeune femme en soutien-gorge, ou le buste d’une belle jeune femme affriolante dans son soutien-gorge triomphal, enfin c’est comme on veut.
Vous n’êtes pas non plus sans avoir remarqué cette phrase en exergue, et entre autres bons mots, « la séduction en deux volumes ».
Je suis désolé, cela tombe à plat. Si je puis dire. Ça me donne comme l’idée d’un dico pour jeunes, une sorte de résumé, en quelque sorte, quelque chose d’incomplet en seulement deux volumes alors qu’en amoureux des mots, je pencherais plutôt pour une version intégrale, voyez.
Cela tombe à plat, disais-je, et je me vois mal être séduit par une icône ayant manifestement l’âge d’être ma fille, mais aussi ça me fait rire. Vous avez bien lu : moi, qui suis un publiphobe accompli, cette pub me fait rire. Pas que ça m’amuse qu’on transforme éternellement la femme en objet, évidemment non. Mais qu’un message d’une telle crétinerie puisse encore faire recette, ça me laisse vraiment rêveur.