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le carnet vert
22 août 2006

martinets

Si on en juge par les vastes flaques qui transformaient les prairies en marécages, il avait beaucoup plu. Ça et là de hautes herbes émergeaient de l’eau grise et donnaient l’illusion d’une roselière bordant un étang. Sauf qu’il n’y avait pas d’étang. Juste une prairie un peu indistincte, mais où paissaient tout de même parfois quelques vaches, non loin des berges de l’Orge.

Il avait plu et il pleuvrait encore. C’est ce que laissait présager le ciel de plomb, d’un gris sans lumière, qui donnait une idée de crépuscule bien avant qu’il en soit l’heure. Pour un peu on se serait cru au plus profond d’un hiver d’une tristesse insondable.

Pourtant on vivait déjà les beaux jours. Ou du moins des jours qui n’ont de beau que leur place dans le calendrier. En témoignaient ces dizaines de martinets qui tournoyaient en sifflant à ras des flaques et gobaient ainsi des quantités d’insectes, peut-être même nous sauvaient-ils de la hargne des moustiques. J’ai eu l’idée saugrenue de les traquer au téléobjectif. Les martinets. Entreprise ridicule compte tenu de la faible luminosité ambiante et de la vitesse de déplacement des oiseaux. Ainsi la séance de labo qui s’ensuivit révéla-t-elle une abondance de traces noires de forme indistincte, sur un fond de dégradés de gris, le plus souvent assez foncés.

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Commentaires
P
oui, hein, faut pas se moquer ;-)
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S
Je ne peux pas me moquer de ta poursuite au téléobjetcif des martinets par un temps peu clair, non, je ne peux décemment pas ......<br /> ;-)
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P
Je ne les ai jamais traqués au téléobjectif. Les martinets. Ni eu besoin. Leurs cris stridents sont dans ma mémoire auditive, pour toujours. Liés à la naissance de mon fils.<br /> Bises.
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