23 août 2013
le port de rivedoux
De ma fenêtre hivernale, j’ai aimé apercevoir, heure après heure, le même esquif de pêche dansant sur les vaguelettes du port. Le matin, le soir. Le jour, la nuit. À marée haute, à marée basse. Au soleil, dans la brume. Mon regard s’enfuyait dehors, sautait par-dessus la rambarde du balcon, épousait un instant les courbes du viaduc, et revenait inlassablement vers cette tranche d’eau calme et verdâtre, toujours la même. Je m’emparais parfois de l’appareil, je cadrais la barque, je déclenchais. Lorsque tu entendais le déclic, tu levais brièvement les yeux de ta lecture, tu me regardais œuvrer et cela te faisait sourire.
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