mont pipeau

Au sommet du mont Pipeau s’étendait un petit bois, au milieu duquel se dressait le château d’eau de la ville. Plus bas, un quadrillage de petites rues rectilignes desservait des pavillons de meulière.

Je me souviens de ces rues : bombées au milieu, un revêtement fatigué dans les tons clairs, des caniveaux pavés le long des trottoirs aux lourdes bordures de grès. Comme les trottoirs, non goudronnés ni cimentés, étaient souvent boueux, il nous arrivait de marcher sur la route. Parfois je déposais de menues brindilles dans le caniveau, que l’eau souillée emportait au loin, et que j’imaginais déjà en fière caravelle fendant des flots océaniques dont j’ignorais tout. L’hiver l’eau souillée du caniveau se figeait en un miroir lisse et moiré. Alors nous aimions prendre un peu d’élan et faire de longues glissades qui se terminaient parfois par des pleurs et par les cris de nos mères.

Comments

[Syl69]

T'es fou ! Pas moi, j'aurais eu trop peur que ça craque !

[phil]

tu fais aussi du patin à glace ? Quel talent !
:-D

[Syl69]

tu aurais pu jouer aux glissades il y a peu sur les étangs de la Dombes, il y avait même deux inconscientes en patins à glace