la famille zorro
Je n’avais rien à faire. Ma fille non plus. Alors nous avons regardé Zorro à la télé. Attention : pas le Zorro d’autrefois, en noir et blanc, j’allais le regarder chez Eric le jeudi après-midi, c’était comme une idée du paradis.
Non. Ce Zorro là était un film en couleurs, récent, avec des acteurs que je ne connaissais pas, mais je ne suis pas une référence en la matière. Le vengeur masqué manquait un peu de prestance, il me semblait, comment dire, un peu lourd, vulnérable.
Le film était amusant, c’était bien l’essentiel. Je me suis demandé pourquoi ce Zorro se faisait appeler Alejandro. Parce que dans mon souvenir, il s’appelait Diego de la Vega. Non ? J’ai dû me le demander tout haut, parce que ma fille a dit que oui, en effet,…
Je voyais qu’elle faisait un effort de concentration pour rassembler les connaissances idoines sur ce sujet d’importance, et eureka (s’écriait-elle), dans le film précédent le vrai Zorro meurt à la fin et c’est son gendre qui reprend le masque et tout le bazar qui va avec.
Tout s’expliquait donc. On zorréait d’ailleurs en famille. En effet, la fille du vrai Zorro, donc la femme du Zorro présent, maniait également l’épée et le coup de savate avec expertise. Elle signait avec un E (pour Elena) sur le plastron du méchant avec la pointe de l’épée. Même le fiston, élève de CP chez le curé du village, commençait à faire des siennes.
C’était ballot, cette histoire, mais j’ai passé un moment assez plaisant. Je n’ai pas pensé à remettre en action l’expertise de ma fille afin de savoir si Bernardo, le serviteur muet, ainsi que le sergent Garcia, avaient également péri au cours du film précédent.