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le carnet vert
4 février 2008

le vélo vert

J’avais un vélo vert. Un beau vert métallisé, du vert que prend l’herbe des prés sous un tendre soleil de printemps. Je présume que le vert, ce beau vert-là notamment, était une couleur originale pour un vélo. J’ai toujours aimé ce qui sort de l’ordinaire.

J’avais ce vélo vert et j’étais partout. Les jours de vacances, je veux dire. Au début je faisais des allées et venues sur le large trottoir de terre battue qui s’étendait devant chez nous, jusqu’à une dizaine de maisons plus loin. Ma sœur et moi n’étions pas encore autorisés à nous aventurer ailleurs. La route avait la réputation d’être dangereuse. C’était une nationale. Je le croyais volontiers, qu’elle était dangereuse. J’avais vu autrefois un grand chien noir se faire écrabouiller par un camion qui transportait du remblai, alors qu’on avait déjà commencé à creuser les bois pour y implanter des cités. Un Berliet (le camion), je m’en souviens comme si c’était hier.

Le temps passant, notre territoire s’était néanmoins élargi considérablement, jusqu’à couvrir l’intégralité des rues de la ville, ainsi que celles de la commune adjacente. On ne savait pas toujours très précisément où se situaient les limites. Nous évitions quand même la route, à part la traverser ici ou là. Ce qui était bien aussi dangereux que de l’emprunter sur son tracé. Mais bon.

Et puis le mercredi après-midi, spécialement ce jour-là, à moins que ce ne soit le jeudi, car je ne me souviens plus très bien quand les jeudis sont devenus des mercredis, du moins dans la vie des écoliers, avec Christophe nous foncions dans le petit bois qui jouxtait sa résidence, moi au guidon de mon beau vélo vert (ou de mon vélo d’un beau vert), lui je ne sais plus, et nous faisions du cross. Nous pédalions de toutes nos forces sur d’infimes sentiers qui louvoyaient entre les touffes de bruyères. Nous prenions les virages le plus vite possible, en contrôlant de notre mieux les dérapages, et nous étions comblés par la beauté du geste, heureux de l’exploit accompli (au détriment certain, pour ce qui me concerne, de la beauté de mon vélo). Jusqu’au jour où j’ai donné un zeste superflu d’impulsion à la bécane et que je me suis retrouvé les fesses dans un tas de bogues de châtaignes. Aie.

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Commentaires
P
Lovida : qu'est ce qui te fait croire que je suis un gars de la campagne ? j'habite la campagne maintenant, certes, mais j'ai grandi en banlieue parisienne (en pavillon )dans un coin où on a gardé quelques bois entre les cités.<br /> :-)
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L
Quel plaisir d'avoir grandi dans la campagne !<br /> Pour moi, en ville (pourtant une petite) pas de vélo quand j'étais enfant : trop dangereux.<br /> Quand aux fesses dans les bogues, j'imagine les piquants...
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P
vous êtes nombreux à avoir eu des vélos verts, à ce que je vois, et accessoirement à avoir collectionné châtaignes et gadins !
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S
aie aie aie<br /> j'aime les chataignes, mais pas comme ça !<br /> <br /> Et sinon, j'avais un vélo vert, d'un beau vert ( si si moi aussi !)
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F
♫ à bicyclette....♫♫<br /> bises, bon mardi<br /> françoise
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