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le carnet vert
28 décembre 2007

prudence

Nous revenions vers la ville, mon cousin et moi, à bord de son Opel orange. Nous avions embrassé l’oncle et la tante, ses grands-parents, et, au lieu d’emprunter la nationale comme d’habitude, nous avions préféré la petite route.

J’ai beau me creuser la cervelle dans tous les sens, je ne parviens pas à me rappeler si c’était avant, ou autrefois. Je pencherais pour autrefois. Ça me paraît logique que j’aie accompagné mon cousin chez ses grands-parents avant le mariage plutôt qu’après. C’est que cette date-là, ce mariage, est une charnière dans mon existence : c’est le jour où je l’ai rencontrée, Elle.

Entre parenthèses, chacun aura remarqué, bien sûr, qu’à l’instar des autres blogues, ce carnet vert voit ses textes classés en différentes catégories. Voici donc venu le temps d’expliquer le pourquoi du comment de certaines de ces catégories, en particulier maintenant, avant et autrefois.

Maintenant, c’est ce qui est contemporain, c’est aujourd’hui et aussi un passé très récent, pas plus de quelques mois.

Avant, c’est le passé avec Elle.

Autrefois, c’est le passé encore plus vieux ; avant Elle. Voilà.

Pour en revenir à ce que je racontais, nous roulions sur la départementale, mon cousin et moi, de retour de chez ses grands-parents, la veille de son mariage. Parvenus au carrefour de la route qui mène au village que j’habite aujourd’hui, voilà que nous avisons un petit groupe de jeunes du coin, avec des mobylettes couchées dans le talus. Et ces jeunes nous font de grands signes pour que nous nous arrêtions. Moi, évidemment, je pense que nous allons stopper et leur demander s’ils ont besoin d’aide, s’il y a un blessé, je ne sais pas, moi… Au lieu de ça nous passons près d’eux sans presque ralentir, mon cousin ne leur jette pas un regard, et nous continuons à filer vers la ville.

Moi qui suis d’un naturel confiant et plutôt généreux, je me trouvai très surpris de cette attitude. Je demandai au cousin les raisons de son refus de s’arrêter. Il s’exclama alors en riant jaune que ce n’était que des voyous et des branleurs, que c’était un piège, qu’ils avaient l’intention de nous attaquer. Mince. Je ne connaissais pas bien la région, en ce temps là, mais j’avais tout de même peine à croire, venant d’une banlieue parisienne, à une si mauvaise fréquentation de ces obscures campagnes. Je m’enquis toutefois auprès du cousin de savoir s’il connaissait ces individus, au moins de vue. Je fus bien surpris de la réponse, donnée sur le ton de l’évidence : «  non, pourquoi ? ».

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