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le carnet vert
25 juillet 2007

laissées pour compte

Lorsque je suis en déplacement professionnel dans la capitale, j’ai pris pour habitude de délaisser les wagons surchauffés du RER, de même que le bus de la ligne 21, bondé la plupart du temps, et de leur préférer le 67 qui, lui, parvient au même endroit par des chemins détournés. Il met plus de temps mais le voyage est bien plus agréable.

Je me suis fait la réflexion, passant ainsi près de la place Verlaine, que depuis un certain temps je ne manquais pas de jeter un œil curieux vers la petite rue Vandrezanne. Pour quelle raison ? Et bien parce que chaque matin, depuis que j’ai lu le livre, ça me fait penser aux « Laissées pour compte ». c’est le titre d’un roman de Robert Bober.

Les laissées pour compte en question sont trois vestes pour femme qui ont été délaissées par la clientèle habituelle d’un tailleur parisien. L’histoire se situe dans l’après-guerre, les années 50 ou 60, j’ai oublié ce détail, en tous cas dans l’époque d’avant l’invasion des grandes surfaces. Les trois vestes oubliées sont accrochées ensemble dans un endroit de l’atelier peu mis en évidence, et observent la vie industrieuse qui s’y déroule. Dans un second temps, le tailleur se débarrasse des trois vestes qui vivent donc, à partir de ce moment, leur vie de veste séparément, qui sur la scène d’un théâtre, qui sur les épaules d’une étudiante. Laquelle habite une chambre dans un immeuble de la rue Vandrezanne, dont la fenêtre donne sur la petite place Verlaine et son square. D’où mon association d’idées quotidienne.

Pour en revenir au bouquin, outre le style délicieux dont il est coutumier, l’auteur fait ici montre d’originalité en donnant la parole à des vêtements, qui sont à tour de rôle les narrateurs de l’histoire.

P1030557

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Commentaires
P
Ratata : bienvenue et merci beaucoup. Pour cette histoire de jeans, je ne connais pas. En tous cas le livre ne parle pas de pré ado américaines.<br /> San Antonio : ... de chaussettes non plus !<br /> Choubine, Danaée : l'auteur parle d'expérience (il a été tailleur), ce n'est pas si fréquent, et cela donne de la valeur à ce qu'il écrit.<br /> Syl : la photo peut sembler sans rapport avec le texte (encore que) sauf qu'elle a été prise pile poil à l'endroit que j'évoque.
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D
Ça sonne sympa, ce roman!<br /> <br /> J'aime bien la photo, aussi!<br /> <br /> "Risque de rêves"... Comme c'est évocateur!
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S
Hum la photo; je veux bien risquer
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C
Je ne connais pas cet auteur; il a l'air intéressant! Merci, Phil.
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S
fait-il parler les chaussettes, une de mes dernières grandes interrogations...<br /> <br /> salut philg
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