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le carnet vert
3 avril 2007

salon du livre

Dans le poste, Guy Carlier dégoise au sujet du salon du livre de Paris. Je profite de l’arrêt à un feu rouge par essuyer les larmes de rire qui me viennent comme chaque matin à la même heure. Et ce faisant je me revois quelques années plus tôt, non pas au salon de Paris où je n’ai encore jamais mis les pieds, non, mais en train de déambuler sur la place quasi déserte d’une petite ville proche d’ici qui organise son propre salon. Un salon bisannuel qui a vu le jour dans les années 80 et qui ma foi semble se porter plutôt bien. C’est une célébrité locale, elle-même écrivain et éditrice, qui préside à la chose. C’est donc tout naturellement qu’on peut rencontrer sur les stands les copains et copines de la célébrité locale. Des pointures, donc, qui émargent chez Gallimard ou au Seuil, pas uniquement les poètes du cru qui publient à compte d’auteur. Ces derniers sont là aussi, d’ailleurs, et c’est tout à l’honneur du salon de leur offrir la place qu’ils méritent. Je disais donc que je me revoyais déambuler dans un salon encore désert… Bon, c’est bien normal qu’il y ait moins de monde qu’au Grand Palais, et c’est tant mieux : c’est une petite ville. Et puis à l’heure où je déambulais, on était à l’ouverture. Vers dix heures du matin, quoi. Un dimanche. Donc pas mal de gens étaient encore entrain de déjeuner quelque part, ou de se laver les dents devant un évier, ou je ne sais quoi encore. Sans compter ceux qui étaient à la messe, ou qui s’apprêtaient à y aller (croyez moi si vous voulez, mais je n’en connais pas les horaires ; bizarre, non ? diable !). Le chaland était donc rare, de même que les rangs des écrivains, sur les stands, étaient quelque peu clairsemés. J’ai facilement repéré Noelle Châtelet et je suis allé discuter un moment avec elle, après m’être fait dédicacer son plus récent ouvrage. C’est une fidèle participante de ce salon et je vais la voir régulièrement, saisissant ainsi l’occasion d’évoquer un passé où nous nous sommes brièvement cotoyés, elle en tant que professeur de français et moi en tant qu’étudiant peu convaincu. Elle m’encourageait, je me souviens. Alors que nous causions à bâtons rompus ce matin-là, et que le chaland brillait toujours par son absence, son voisin de stand, qui devait s’ennuyer un peu, est venu se joindre à nous et la conversation s’est poursuivie à trois. Ce voisin était le regretté Alphonse Boudard. Je sais bien que les écrivains viennent sur les salons pour promouvoir leur production et donc accessoirement pour parler aux gens. N’empêche que je n’étais pas peu fier de partager ainsi un peu du temps de ces auteurs célèbres.

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Commentaires
P
Moi aussi j'aurais pris plaisir, j'en suis sûr, discuter avec Frédéric Dard. Je n'ai pas toujours aimé ce qu'il a écrit, mais je n'ai pas oublié que c'est un peu grâce à San Antonio que je suis devenu lecteur.
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S
"N’empêche que je n’étais pas peu fier de partager ainsi un peu du temps de ces auteurs célèbres."<br /> <br /> comme je te comprend, et que de bonheur "dans un autre style" j'aurais eu a discuter avec Frédéric Dard, d'où peut être mon pseudo, bien que mon deuxième prénom soit Antoine, je crains de n'avoir un humour décalé, vu ce que je lis sur bon nombre de blogs<br /> <br /> je t'invite sur mon blog, afin que tu me dise ce que tu en penses, malgré quelque derniers mois difficile a gérer, mais qui sont passés aujourd'hui et surtout pour avoir quelques mecs dans mes liens (qui comme moi aime les femmes, dois-je le préciser) pour échanger et discuter....
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