doisneau
L’exposition est superbe. Evidemment : c’est Doisneau.
De la tendresse.
De l’humour.
Le charme maintenant suranné du noir et blanc.
De la vie.
Et Paris.
J’ai eu de la chance, ils ont prolongé l’expo jusqu’au 3 mars.
Mis à part la beauté des photos elles-mêmes, l’exposition est un spectacle en soi. Je m’amuse à voir les gens circuler, regarder, s’extasier, rire. Doisneau les aurait peut-être aimés. D’une galerie qui domine les salles principales, je m’attarde à regarder tout ça.
Des vues.
Des vues, encore, une vue du moins, lorsque je suis monté là-haut, le crépuscule tombant, éclairant d’un ton chaud la façade de l’église que j’aperçois à travers le cadre géométrique de la verrière.
Un spectacle.
Lorsque j’attendais dehors qu’on veuille bien me laisser entrer, j’ai vu ce que le photographe, j’en suis sur, aurait aimé fixer sur la gélatine, le genre de scène incongrue qu’il semblait affectionner : un quidam en scooter pas du dernier cri, entièrement rouge, comme les chaussures et le blouson de son conducteur, et couvert de logos Ferrari, je vous demande un peu, un engin, peut-être le plus lent de toute la rue, portant les habits d’une formule un. Et le gars portant blotti contre sa poitrine, un chienchien ridicule, un teckel peut-être, je n’y connais rien en clébards, enfin un molosse, quoi, mais je n’ai jamais vu ça, ce chien coiffé d’un casque de motocycliste à sa dimension.