pommiers

J’ai la grippe. Je pourrais sans doute faire des variations sur ce thème. Sauf que ça ne va pas être facile, parce que la grippe n’aide pas trop à avoir les idées claires. Je ne vais même pas m’attarder sur ce sujet. C’est simplement que vendredi, en guise de déjeuner, j’ai péniblement avalé une mandarine, puis, un peu plus tard, entre deux accès de fièvre, une pomme, que j’ai dégustée par quartiers au coin du feu. Ne me demandez pas le pédigrée du fruit, je n’en sais rien : une pomme vaguement rougeâtre, pas trop grosse, bien ferme, juteuse à souhait, au goût suave (pour ce que la grippe me permettait d’en savoir) qui m’a fait un bien fou.

La pomme a surnagé au milieu de la brume fiévreuse qui obscurcissait mon cerveau, jusqu’à ce que dans la nuit une association d’idées impromptue me rappelle ce gîte rural isolé au milieu d’un vaste verger de pommiers, que nous avions loué pour des vacances de Pâques. Je me rappelle surtout d’une semaine de météo rébarbative. Au début il faisait un temps maussade et chaque jour nous nous disions que ce n’était rien, nous étions dans un pays de soleil, le lendemain ce serait fini. Et bien macache. Ça n’a fait qu’empirer. A y repenser je suis content d’avoir profité d’une heure de farniente pour aller me promener seul dans ces pommiers qui se dressaient à perte de vue. Et que j’avais oubliés jusqu’à présent. De fil en aiguille, je me suis repassé mentalement la suite inversée des différentes vacances de Pâques afin de retrouver l’année des pommiers, c’est un truc qui m’arrive parfois en cas d’insomnie. Et bien ça n’ pas été facile, il y avait même des trous dans la litanie qui m’ont un peu inquiété, je n’aime pas avoir des problèmes avec ma mémoire. Mais j’ai trouvé. C’était en 2002.

A propos, devinez donc où se trouvent ces fameux pommiers. Il s’agit d’une ville du sud de la France, dont le nom est souvent associé à un fruit qui n’est pas la pomme. La ville s’enorgueillit d’un arc romain, d’une cathédrale dotée d’un magnifique cloître et d’un ghetto avec sa synagogue ancienne.

Comments

[phil]

vivent les pommes.
Et oui, c'est Cavaillon.

[Baïlili]

Et puis, en fleur, les champs de pommier sont superbes...
Pour l'énigme, je dis la ville du melon, Cavaillon (comme à dit Syl).

[michèle]

la grippe, la diéte , les pommes, le repos en viennent à bout. Avec un thé , c'est mon petit déjeuner, ne dit-on pas que" la pomme tient éloigné le médecin ".Bon rétablissement.

[TJ]

On n'y pense paqs assez souvent mais notre pays est riche en pommes! Je les adore!
J'espère que la grippe t'a quitté et que tu n'as aucun regret!

[Syl]

euh tu parles de Cavaillon ?

C'est amusant, car depuis 4 / 5 ans la pomme est devenue un fruit dont je me délecte. J'aimais le pommes avant, mais n'avoir pu en manger qu'en compte pendant trois ans.....ça lui redonne du goût ensuite !
Et je vais tous les dimanches au marché acheter des pommes à un producteur local, qui nous offre une variété superbe de fruits, pour tous les goûts !

Soigne toi !
;-)