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le carnet vert
11 mai 2006

l'école

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Nous n’avons pas retrouvé l’endroit exact où je t’avais emmenée faire notre première promenade dans la nature, il y a des années. C’était pourtant un endroit que je connaissais, à l’époque. Il y avait une colline boisée, qui dissimulait un étrange chaos de grès, et que parcourait un réseau de sentiers. Je crois que nous empruntions un GR. Je me souviens d’une sorte de hangar, ou de boutique, je ne sais plus bien, enfin un endroit au bord de la route où on achetait des pommes, il y avait un verger tout autour, et il me semble que le chemin partait de là.

Sur le côté droit de la route, j’ai bien vu un verger, et un bâtiment, mais ce n’était pas tout près. Et la colline recherchée était à gauche, je ne voyais pas de sentier, j’étais interloqué. Pas grave, m’as-t-elle dit, allons d’abord visiter la verrerie, nous nous promènerons ensuite.

La verrerie, nous l’avons trouvée sans problème, elle était toujours à la même place, dans le bas du village, tout près de la rivière. Je suis à chaque fois émerveillé qu’il subsiste encore de tels villages sauvegardés à quelques dizaines de kilomètres de la mégalopole. Avec des bois et des champs tout autour. La nature aux portes de la ville. La verrerie est composée de l’atelier, relié par un couloir à une autre construction sur deux niveaux abritant la boutique et une petite salle pour visionner l’inévitable vidéo explicative. Comme autrefois nous sommes allés voir officier les souffleurs. Nous avons suffoqué dans la chaleur diffusée par les fours. Nous les avons regardés un moment manipuler la matière incandescente. Ça m’ennuyait un peu, j’en ai profité pour faire quelques photos des sortes de vitraux qu’ils avaient disposés à l’entrée. Puis nous avons fait un tour dans la boutique. Nous avons été un peu déçus. Il me semble que les objets étaient plus conventionnels qu’autrefois, qu’ils ne présentaient plus les mêmes chatoiements. En même temps il n’y avait plus non plus d’objets fonctionnels tels que nous en achetions parfois, des verres pour boire, des ramequins, ce genre de choses toutes simples. Et c’est dommage, parce que le verre, ça casse, c’est aussi simple que ça.

Pour tout vous dire, en sortant de là, nous avons eu la flemme de retourner à la recherche du petit chemin de nos premiers émois, parmi les chaos rocheux. Nous aurions été seuls, nous l’aurions certainement fait, mais ce n’était pas le cas. Nous nous sommes contentés de traverser le cours d’eau, joliment ombragé par un rideau d’arbres, j’ai tenté de fixer des reflets, mais ça ne donnait rien de concluant. Puis nous avons marché un peu sur le chemin qui montait en pente douce à travers champs. Le vent moirait la surface du blé en herbe. Nous n’entendions que lui. Il faisait doux. Et j’aimais cette impression d’air du large. Une impression apaisante. Qui nous faisait oublier jusqu’à l’autoroute qu’on apercevait non loin de là, encombrée de sa cohorte de vacanciers sur le retour.

p1000863

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Commentaires
S
Un quoi ???? ;-) mdl
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P
tu vas pas nous mettre un déambulatoire dans le dispositif, si ?<br /> mdl
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S
Ben je reste envoûtée par la première...et de pierre pour la deuxième ;-)
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P
ben oui...
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S
C'est le recto verso que tu nous a mis là ?
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