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le carnet vert
13 avril 2015

un pique-nique

Nous parvenons à destination enfin, au bout d’une route infime, impossible de s’y croiser. Un parking. Du gravier au sol, piqueté d’herbes folles. Un peu d’ombre, pas beaucoup. De la place pour une dizaine de voitures, pas plus. Le soleil d’avril, vers midi. Le silence après que le moteur s’est tu. Le silence comme une illusion, vous savez bien, à cause des oiseaux et des insectes.

Je sors du coffre panier et glacière. Nous nous asseyons près de la voiture, et près du sol, sur un madrier aux allures de traverse de chemin de fer. Nous nous trouvons à flanc de coteau. Derrière nous, un bois de chênes, un sol fleuri, on ne sait pas encore de quoi. La teinte claire, légèrement rosée, évoque un tapis de saponaires. Nous savons déjà que nous avons bien fait de nous munir des appareils photo. Devant nous, la pente douce des champs, un damier de vert, de brun et de jaune, parce que débute la saison du colza. Au loin, des ondulations de terrain légèrement brumeuses. La plaine n’est jamais plate. Plus près, des rangs de vigne enherbés. Cela me fait saliver, bien que, pour boire, nous n’ayons pris que de l’eau. Au-dessus de nous, le bleu du ciel, pur, et le soleil qui se met à nous tanner le visage. Nous aurions pu nous installer dans l’ombre légère des chênes encore dépourvus de feuillage. Mais non. Nous préférons nous chauffer au soleil.

Je ne suis pas adepte des pique-niques. Pourtant je prends plaisir. Nous avons fait simple et bon. Une salade. J’ai pris une recette dans un vieux Zeste, que je me suis empressé d’interpréter, parce que comme d’habitude il nous manque la moitié des ingrédients. Mais récapitulons : carottes émincées et cuites dans un bouillon de volaille ; cuisses de caille désossées, après avoir séjourné dans le même bouillon que les carottes ; épinards frais ; échalote et oignon rouge émincés ; champignons de Paris frais, et crus. J’ai oublié de concasser les arachides, comme dans la recette. Pour la sauce : lait de coco, citron, cumin. Résultat : un régal plébiscité. Ensuite, quelques tranches très fines de jambon fumé de chez nous, et une tartine de fromage de chèvre, que du bonheur. Personnellement j’ai joué le coup de manière exotique, j’ai zappé le pain, préférant rouler le chèvre dans la tranche de jambon. Original. Mais agréable. Pour le dessert, également délectable, Elle a réalisé une compote mangue-pomme-gingembre-cardamome, que nous dégustons avec des gâteaux secs suédois. Il n’en reste pas. Pour finir, un petit noir tiré de la thermos. Et voilà, nous étions prêts à visiter le site gallo-romain près duquel nous nous étions assis, un lieu si paisible que j’en tairai le nom, car il gagne à demeurer méconnu. Égoïste, n’est-ce pas ?

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Commentaires
D
moi je veux goûter la compote :-P
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S
Bah nous on aime les pique nique alors on veut bien l adresse d un coin sympa ;-)
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