charlie
Le jour de Charlie, j’ai publié sur ce carnet un message de joie, puisque c’est la vocation de ce blogue, d’égrener les petits bonheurs du quotidien. C’était avant Charlie. Ou du moins avant que j’apprenne ce massacre insensé. Sinon je n’aurais rien publié. Quand ma peine est trop grande, je me tais.
Me taire ?
Mais c’est bien ce que veulent les salopards, les haineux et les fanatiques. Que nous nous taisions. Que se taisent tous ceux qui tiennent une plume, un stylo ou un clavier.
Alors NON.
Mon devoir de modeste auteur, mon devoir de Charlie, même si je ne dis rien de politique, est d’écrire. Comme avant. De continuer à publier ici mes petits hymnes à la joie. De continuer à extirper de moi mes douleurs pour en faire des romans. De ne pas laisser prise au moindre renoncement.
Je suis Charlie.