repos
On qualifie le pays de Blanc. J’ignore pourquoi. S’agit-il de luminosité ? Devrai-je porter des lunettes de soleil ? Je crois qu’il existe plusieurs couleurs de Périgord. Blanc, noir, pourpre et vert. C’est peut-être la même chose pour ce qui concerne le Quercy. Lorsque je regarderai le ciel, je préférerais le voir bleu, plutôt que blanc. Nous irons par les chemins, oui. Je lèverai parfois le nez. Je verrai du bleu. Cet été j’aimerais savoir me contenter de peu. Trouver un coin de jardin un peu sauvage, l’ombre dense d’un arbre, pourquoi pas un mûrier, y installer une chaise longue pour m’allonger un peu, croire un peu à un brin de silence, l’attendre vainement, se contenter du chant des cigales. À travers le feuillage, au-dessus de moi, miroitera le bleu profond. La paix m’envahira. Je fermerai les yeux. Ce sera l’heure de la sieste. Mon livre tombera dans l’herbe. Fourmis et scarabées parcourront les lignes, sans le savoir en feront leur histoire. Depuis quelques minutes, quant à moi, j’aurai lâché prise et j’en serai satisfait. Mes besoins sont modestes. Pourquoi ne seraient-ils pas réalisables ?