temps mort
Je n’ai pas eu le temps de nettoyer mon jardin. Quand je dis le temps, il s’agit tant de la durée que de la météo. Qu’à cela ne tienne, j’aime bien l’idée d’un jardin d’herbes folles. Je me suis contenté de tondre. Une douce senteur de foin coupé a embaumé le soir. Nous avons remis le banc en place. Nous y avons pris place, le temps d’une blonde mousseuse. Les orchidées seront bientôt fleuries. J’ai réussi à en sauver deux touffes de la tondeuse, entourées de graminées audacieuses. Un nuage passe. Si on faisait une photo, ce cumulus solitaire ferait joli. Plus tard nous allons voir un film. Nous ignorons encore qu’il ne sera pas bon. Dommage. Nous aurions pu nous contenter d’une promenade dans le chemin d’en face, et nous émerveiller du rouge diaphane des coquelicots en contrejour. Ce sera sans doute pour l’année prochaine. Pour l’heure, le temps nous broie.
Texte écrit il y a quelques semaines, LE jour où il a fait beau.