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le carnet vert
24 septembre 2012

sur la route

Les places à l’ombre sont chères, en cette ambiance estivale. Mais l’essentiel est que j’en aie trouvé une. Rien de tel qu’un café-terrasse pour se ressourcer un peu. Je lis "Lire". On parle de « sur la route ». Le livre. Celui que j’ai aimé. On parle de son auteur. Mes mots en cet instant sont inutiles puisque ceux des autres me fascinent. Je m’interromps un instant pour dépiauter le biscuit accompagnant mon petit noir. Je peste fugitivement contre la cellophane forcément rétive. Puis j’avale le gâteau sec avant de replonger dans mon article tout en dégustant mon café à petites gorgées.

Du bar proviennent des bribes d’une musique qui pourrait sembler appropriée, quelque chose des années soixante avec des accents d’orgue Hammond. Je me propulserais volontiers dans une autre ambiance, ignorant avec superbe les gens parlant un peu fort, quelques tables plus loin, si soudain ne retentissait pas une sonnerie intempestive de téléphone mobile. Une sonnerie imitant la stridence de celles habitant les films noirs américains de cette époque.

Je lève les yeux de ma lecture. Je reprends pied dans la réalité de maintenant, habitée de types conformistes au crâne rasé, m’étonnant toujours de cette manie saugrenue pour qui a des cheveux, et de quidams des deux sexes équipés de leur indispensable prothèse en marche, le téléphone. Une fois de plus, je me demande quel intérêt il peut y avoir au fait d’être joignable partout et à tout moment. Comment dans ces conditions peut-on savourer un moment de paix ? Pour ma part mon téléphone m’attend sagement sur mon bureau, et je ne m’en porte pas plus mal.

 

30 mai 2012

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Commentaires
P
Aline : non mais, ça va pas ????? M'enfin.
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P
Oh mais sur la route, quand on est seul(e), pas besoin de clignotant, ça use de l'électricité ! mdl !
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P
Bleck : tu as raison, le concept de paix doit être devenu complètement obsolète.<br /> <br /> <br /> <br /> TJ : ce n'est même pas un truc générationnel. Coluche pourrait gloser sur les types normaux, le téléphone toujours à portée d'oreille.<br /> <br /> <br /> <br /> Praline : une vraie plaie, oui. C'est comme les bagnoles vendues sans clignotants.
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P
Ces portables, quelle plaie ! au bureau celui de ma collègue sonne tout le temps. Le mien est là, silencieux, je trouve qu'il ne sonne pas assez souvent :)
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T
Les moments de paix. A croire qu'ils ont disparu et que nous sommes les derniers à les reconnaître et à les apprécier.<br /> <br /> Quant au téléphone, je dois en avoir un... Quelque part.
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