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le carnet vert
12 septembre 2012

lecture

Ce midi, j’ai mangé avec L. A la cantine. (Oups, que dis-je, au restaurant d’entreprise, bien sûr, parlons donc le politiquement correct) (parenthèse dans la parenthèse : dans mon prochain roman, une femme dit « oups ») (parenthèse, etc… Ce sont les femmes qui disent « oups », les jeunes, enfin je crois) (parenthèse, pffff : ce n’est pas de ma génération). Nous avons mangé de l’andouillette et des frites, suivies d’une crème pralinée, vous savez, celle qu’on met dans le Paris-Brest. Du Paris-Brest sans pâte en quelque sorte, tout bénef pour les pneus. Mais on s’en fiche. Je ne suis pas là pour raconter les exploits culinaires du chef de la cantoche. Avec L. nous avons parlé livres. Essentiellement. Du mien, un peu, puisque comme les autres lecteurs avides, elle s’étonne de n’avoir point encore reçu mon chef d’œuvre, promis pour septembre par l’éditeur, j’espère que ce n’est pas une promesse de gascon. A ma connaissance, mon éditeur n’est pas établi dans le sud-ouest, mais allez savoir. Et puis nous avons évoqué des livres écrits par de vrais auteurs depuis longtemps adoubés par le public. Nous avons commencé par Frédéric Dard et ses inénarrables San Antonio. San A fut mon baptême du livre, en quelque sorte. Je devais avoir treize ou quatorze ans quand je me suis mis à dévorer ceux que mon oncle laissait traîner chez nous. Ce n’est pas la lecture la plus aisée quand on ne dispose encore que d’un vocabulaire français bien sous tout rapport, et qu’on se retrouve soudain aux prises avec de l’argot, le plus souvent inventé par l’auteur. J’ai parlé de ma difficulté actuelle face à ce qui constitue néanmoins une passion, la lecture. Je ne lis généralement que le soir, au moment du coucher, le livre qui prend la poussière sur ma table de nuit. L’ennui, c’est qu’à cette heure indue, je m’endors lourdement au bout de quelques pages, c’est même rare que j’atteigne la vingtaine. (C’est marrant, je n’ai pas le nez trop cabossé, pourtant avec tous les bouquins qui m’échappent des mains…). L. a convenu avec moi que vivement la retraite, que nous puissions nous consacrer comme il se doit à la lecture. C’est vrai, quoi, on perd un temps fou chaque jour à travailler, et finalement l’essentiel s’en ressent. Une heure de lecture le matin, après le petit-déj, et une heure le soir, ce devrait être un minimum syndical. J’en suis fort loin. Je ne vais quand même pas me lever à cinq heures du matin, si ? L. me prêterait volontiers des livres. Que lis-tu ? Demande-t-elle. Des romans. Ce n’est pas traditionnellement masculin, mais c’est ainsi : je ne lis que des romans. J’essaie de faire en sorte d’en choisir de bons. Ce n’est pas forcément facile. J’aime bien faire confiance au libraire, lorsque c’est possible. Entrer dans une librairie, attendre qu’un professionnel vienne s’enquérir de mes souhaits. Répondre que je voudrais des livres. (c’est rare que je dise UN livre. C’est toujours DES). Sans plus d’indication. Attendre qu’on me sonde un peu. Et puis laisser le libraire me faire part de ses choix, de ses coups de cœur. Le laisser parler. Vous n’avez jamais essayé ? Moi j’aime bien. Et je suis rarement déçu. Avec L., nous n’avons pas vu le temps passer. Du temps que nous aurions pu consacrer à lire chacun de notre côté ? Allons donc. Il est bon aussi d’échanger.

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Commentaires
P
Oh dites donc les d'jeun's faites pas vos jaloux ! tant que ce n'est pas une autre fuite tout va bien :) et voilà vous me faites dile des anelies ! mdl !
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P
Une fuite en avant !<br /> <br /> :-)
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S
euh, c'est quoi la retraite ?
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P
Ah oui, vivement la retraite, pour lire, entre autres :)
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P
Calou : même pendant les vacances je ne lis pas assez. c'est terrible.
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