rouler à l'aventure
Agios Nicolaos est une jolie ville. Mais envahie par les touristes. Alors nous ne l’aimons pas beaucoup.
Heureusement les barques de pêche rivalisent de couleurs pimpantes. Elles occupent le pourtour d’un curieux lac intérieur relié au port par un chenal. Sa profondeur est abyssale, paraît-il.
A Elounda, c’est la même chose. Nous nous concentrons sur la vue des bateaux de pêche. Le reste ne présente pas beaucoup d’intérêt. Sauf la presqu’île de Spinalonga qui nous fait face, tandis que nous dégustons une crème glacée à la terrasse d’un café.
Nous décidons de rentrer par les petites routes qui sillonnent la campagne au nord de la nationale. Bizarrement cette zone côtière semble complètement délaissée. Nous ne rencontrons pratiquement personne. On aperçoit toujours la mer, loin en contrebas. Bleue. Nous traversons des villages qui semblent d’un autre âge. Dans une courbe, une table et des chaises occupent une partie de la chaussée, et le pope s’est joint à quelques habitants pour deviser autour d’un rafraîchissement. À notre passage, ils nous adressent des signes amicaux.
Les parcelles d’oliveraie sont séparées par de jolis murets de pierres sèches. Au fond, on voit la mer. Quelques graminées folles peuvent servir de premier plan. Nous nous arrêtons au bord d’un champ et nous captons quelques images.
Plus nous avançons (et cela semble interminable), plus la route se fait incertaine, parfois à peine plus large que la voiture, et défoncée, voire envahie par des herbes. Nous vivons une sorte d’aventure. Les villages se font encore plus rares. Parfois nous apercevons une incongrue batterie de capteurs solaires, qui nous rappelle que nous vivons néanmoins une époque moderne. Et puis soudain, après un temps infini, la route redevient large et lisse. Il nous semble alors que nous revenons à la civilisation.