en auxois
Ce gris.
Le gris des jours sombres et déprimants. C’est novembre.
Petite vitesse sur l’autoroute.
Mon regard rivé à l’asphalte. Cela descend légèrement. L’Auxois n’est pas un pays si plat.
Nous ne faisons que passer. Dans le gris de l’autoroute.
L’Auxois est un pays où on passe, où on ne fait que passer. Désespérément.
Nous longeons un canal. Nous le devinons, plutôt. Aux structures entourant les écluses. Et aux voitures stationnées ça et là. Celles des pêcheurs, j’imagine.
Une idée de l’immobilité. Tandis que nous, dans le gris, à petite vitesse.
Regarde !
S’écrie-t-elle. Et je me détourne quelques fractions de secondes de l’asphalte. Une colline, sur notre droite. Lumineuse. Un rayon de soleil venu d’on ne sait où la balaie. Un verdoiement intense tranchant sur le gris. Je suis saisi. Je souris. C’est si beau.
L’Auxois est un pays gai.