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le carnet vert
19 février 2010

la ville au concerto

Dans la ville au concerto, il y avait peu à voir.

C’est pour cela qu’elle me plaisait. Cette ville.

Peu à voir, dans le sens touristique du terme. Pas de cathédrale gothique. Pas d’église romane. Pas de maisons patriciennes remarquables. Pas de château, allais-je ajouter. Ce qui eût été faux.

Dans la ville au concerto, il y avait un château.

Pas dans le centre ville, non. A l’écart.

Un château assez décati, dont la façade de pierre blanche et de brique rouge avait un charme indéniable. À cause du décati, sans doute. Le décati lui donnait un air humain. Moins intimidant que Versailles.

Oui. À ce qu’il paraît, les maîtres des lieux avaient voulu imiter Versailles. Le décati donnait au château une apparence plus ancienne, mais qu’importe. Ce n’est pas ce château qui m’avait plu. C’était la ville. Et le jardin. Et le concerto.

On l’entendait sans discontinuer. Particulièrement lorsqu’on se promenait aux abords du jardin.

Cette musique, le concerto, qui résonnait inlassablement dans la chaleur du soir, c’était magnifique. Parfois elle se mêlait au chant de l’eau. Il y avait une rivière. Je la revois d’un turquoise presque bleu. J’ai sans doute rêvé. Il y avait des bassins, avec des fontaines qui cascadaient. L’eau chantait au rythme du concerto.

Le soir, nous arrivions fourbus par le train de banlieue. Toute la journée nous avions arpenté les artères poussiéreuses de la métropole. Nous avions visité les musées. Les enfants étaient harassés. Nous nous changions à l’hôtel. Puis nous allions nous mêler à la vie de la ville. Je me disais que c’était beau, une ville sans touriste. Surtout une belle ville comme celle-ci, qui n’offre rien à voir de remarquable, qui vit. Une ville où au retour de l’usine on se promène sur les esplanades en écoutant s’écouler le concerto.

Nous nous mêlions à la foule du soir, et nous faisions la promenade. De chacun des haut-parleurs qui ponctuaient les rues tombait le concerto. Ça tombait comme une plume, doucement, joyeusement, et ça nous entraînait dans une promenade qu’on aurait imaginée dansante.

Dans la ville au concerto, il y avait ça à voir. Surtout ça. La promenade. Une salutaire habitude locale qui faisait qu’on avait l’impression d’entrer de plein pied dans la vie de la ville. Pour peu qu’on le veuille.

Nous n’avons connu personne, dans cette ville, et nous n’y sommes restés que quelques jours. Pourtant je m’y suis senti accueilli. C’est un plaisir rare.

Si le jeu vous tente : le nom de cette ville ? Ce n’est pas bien difficile. Je ramasserai les copies dimanche, à mon retour de vacances.

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Commentaires
P
Goodbye : tu te plantes, oui. La ville est un peu plus au sud que le sud de la France. Et même pas au nord du pays en question.
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G
Je suis navrée d'étaler mon inculturation ici, mais je ne connais aucun concerto... En plus je ne connais à peu près que le Sud de la France, et à moins que la musique dont tu parles soit celle des cigales, ta ville respire quand même le Nord... Enfin, je me fourre sûrement le doigt dans l'oeil jusqu'à l'omoplate.<br /> <br /> Voilà, c'est dit. Je ne suis qu'un agglomérat d'absence de culture monté sur pattes XD
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P
Il n'y a que trois fidèles ? Bon...<br /> <br /> Caro : j'ignore s'il y a une église romane dans la ville dont je cause.<br /> <br /> Goodbye C et Tifenn : le concerto porte le nom de la ville. Sacré indice, non ?
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T
Je donne ma langue au chat, je ne connais pas beaucoup de villes :/
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G
Le nom de cette ville ?<br /> Aucune idée.<br /> Mais j'en connais qui ressemblent.
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