état des lieux
J’avais besoin de ma matinée pour diverses obligations d’ordre privé, notamment assister ma fille pour effectuer l’état des lieux de la maison qu’elle s’apprête à louer. J’ai donc posé une demi-journée de congé.
La météo semblait assez favorable, bien que la température extérieure affichât des valeurs oscillant autour de moins trois degrés.
Je présume qu’à l’intérieur de la maison, la température était positive. Je présume seulement.
Le gars de l’agence était minutieux, voire pointilleux, et on ne va pas le lui reprocher. Mais de ce fait, l’opération nous prit pas loin de deux heures, laps de temps durant lequel nous avons eu loisir de sentir le froid nous gagner peu à peu, à commencer par les pieds et les mains, bien entendu.
J’ai ensuite raccompagné ma fille à son bureau, déposé ma voiture au parking municipal, et vaqué à diverses courses. Il était alors un peu plus de onze heures. J’avais une petite demi-heure à tuer avant l’ouverture de mon restaurant d’entreprise. Sincèrement j’avais pensé avoir plus. Et dans ce but, je m’étais muni de mon appareil photo, puisque d’après la météo il devait faire beau. Mais je n’ai pas eu le cœur de retourner chercher le matériel au parking, je me suis dit que des photos grises sur fond gris, non merci, et de toute façon il faisait tellement froid que je ne me voyais pas arpenter les rues le nez au vent et l’objectif en faction. Il était trop tard également pour aller écluser un petit noir sur le zinc. Je me suis donc contenté d’entrer à la FNAC et de divaguer quelques minutes parmi les romans et les nouvelles.
En fait la chape nuageuse a sagement attendu qu’il soit treize heures et que j’aie regagné mon bureau pour se lever enfin, ça m’a vraiment déçu. Que dis-je, déçu. J’étais carrément en rogne, oui. Même si c’est un lieu commun, je me dis que l’état des lieux n’est pas marrant, parfois.