déconfiture
Je ne sais pas comment ça le fait pour toi, aimable lecteur ou lectrice, mais pour moi personnellement, lorsque je me suis mis en quatre pour faire plaisir et que je tombe à côté de la plaque, ça me met dans une complète déconfiture.
Ainsi suis-je resté tout un temps dans l’expectative devant l’étagère aux confitures, me demandant laquelle je pourrais bien offrir à ma maman. Il va sans dire que ce sont des confitures maison concoctées amoureusement avec des fruits bio, ou tout du moins issus d’une culture raisonnable, ceux de mon jardin en particulier ne subissant aucun traitement et arborant de ce fait une allure légèrement anémique et disgracieuse. Du moins pour ce qui concerne les poires et les pommes. Pas les scoubidous, je n’ai pas assez de place pour en planter un arbre. Quant au pêcher, il est malheureusement crevé l’été dernier.
Lorsque je suis devant mon fourneau, euh, ma plaque à induction, face à la gamelle où frémit le sirop, je ne peux m’empêcher de m’inspirer vaguement des recettes de la Christine et d’y saupoudrer une épice de mon choix. C’est ainsi que, de l’étagère aux confitures, je choisis d’extraire un pot d’une magnifique reine-claude parfumée à la cannelle. Que plus tard je déballai fièrement sur la table de la cuisine de ma maman. Laquelle ne put dissimuler une moue consternée, ajoutant qu’elle n’aimait guère les épices, et particulièrement pas la cannelle. Première nouvelle.
Toujours est-il qu’avec mon petit pot de moutarde, euh, de confiture, je me suis senti l’air d’un con, ma mère !