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le carnet vert
4 octobre 2009

méandres ferroviaires

J’ai demandé un abonnement de TER pour me rendre chaque jour à la ville pour y accomplir le labeur pour lequel je suis rémunéré. Intention louable, me direz-vous. Oui, parce que j’ai le souci de l’économie d’énergie, du développement durable et tout ça. Et parce que j’ai aussi le souci d’économies tout court, vu que la loi prévoit maintenant que l’employeur prend à sa charge une part non négligeable des abonnements aux transports collectifs souscrits par ses salariés.

Sauf que.

Encore eût-il fallu que chacun y mette du sien. Si on avait voulu que la situation soit franchement idyllique. Parce que pour le moment, mes relations avec la essennecéeffe démarrent plutôt mal. Qu’on en juge :

Nous sommes au milieu du mois d’août de cette année. Le citoyen responsable que je suis, attentif à ne pas consommer du papier inutilement du papier, se rend sur le site internet de ladite société de transports ferroviaires et tente de remplir en ligne un formulaire. Tout va pour le mieux jusqu’au moment où le citoyen décide de joindre la photo d’identité requise (une photo tout à fait normale, prise dans un Photomaton tout à fait ordinaire, puis scannée et réduite aux dimensions demandées via l’utilisation du logiciel ad hoc. Et voilà que le site renvoie un message d’erreur stipulant que le ratio est incompatible. Bigre. J’imagine ma mère se lançant dans ce genre d’aventure. Oui, parce que ma mère fait de l’ordinateur, même si elle n’y voit plus très bien. Ratio incompatible. Sûr qu’elle m’aurait appelé au secours téléphoniquement. Bon. J’ai essayé deux ou trois fois supplémentaires, mais macache, même résultat.

De guerre lasse, j’imprime donc un formulaire, que je remplis à l’encre noire comme il se doit, et sur lequel je colle ma photo à l’emplacement idoine. Je porte le tout au guichet de la gare. Je fais la queue. Et, quand c’est mon tour, la dame me dit que ce n’est pas eux qui traitent les dossiers, qu’il faut l’envoyer à l’endroit où c’est centralisé, à l’autre bout du pays (alors qu’il s’agit d’un service régional, je vous le rappelle), elle me fournit une enveloppe T qui va bien et va même jusqu’à m’indiquer où se trouve la boîte aux lettres la plus proche. Le tout non sans avoir vérifié, sur mon injonction, que mon dossier était bien complet. Je me demande quand même à quoi servent les gens qui sont derrière les guichets.

Silence radio jusqu’au dernier jour du mois alors que j’ai demandé (à la rubrique adéquate) que mon abonnement débute le 1er septembre. Ce constatant, je téléphone donc au 08 machin, numéro évidemment dûment surtaxé, indiqué sur la plaquette de la SNCF, le compteur tourne et finalement un type finit par me dire, alors que je lui ai décliné mes coordonnées, qu’il ne m’a pas dans son informatique. Ce sont ses mots. Il aurait fallu pour ça qu’ils reçoivent ma demande avant le 10 du mois (comme si ça ne pouvait pas être spécifié sur leur documentation). Attendons donc le mois suivant.

Sur ce, dans les tous premiers jours de septembre, je reçois une missive du centre d’abonnements truc qui me demande instamment une photo d’identité (alors que j’en ai déjà fourni une ; entre parenthèse, à quoi ça peut bien servir de mettre une photo là-dessus, mais passons). J’obtempère. Je renvoie une nouvelle photo par retour du courrier, donc toujours dans les tous premiers jours de septembre, en ayant pris soin de coller un timbre sur l’enveloppe, qui cette fois n’est pas T.

Le temps passe. Silence radio jusqu’à aujourd’hui 30 septembre. Où j’appelle derechef le numéro 08 truc honteusement surtaxé. Où je tombe sur une charmante dame qui m’explique que mon abonnement ne prendra effet qu’au 1er novembre. Où elle se justifie en disant que mon dossier a été traité informatiquement après le 15 septembre. Où je me demande si par hasard on ne se fout pas de ma gueule poire. Où je me vois contraint de dire que je vais abréger la conversation, compteur de numéro surtaxé oblige, non sans avoir précisé que j’espère que chez eux, les trains vont plus vite que l’administration.

En novembre, quand j’aurai enfin (peut-être) obtenu gain de cause et que je serai confortablement assis dans le TER, je me demande si je ne vais pas relire Kafka.

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Commentaires
P
Nath : moi aussi je suis contre par principe, mais difficile d'y échapper. Quant à être zen...
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G
Je déteste les numéros en 08, surtout par principe, et il y en a de plus en plus. On se demande pourquoi les gens sont de plus en plus stressés d'après les études faites, alors que tout ça devrait quand même nous apprendre la patience et la "zénitude" à force !
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P
Aude : surréaliste est le mot.<br /> <br /> Valérie, ouais il faut être motivé.<br /> <br /> Aline : ben dis donc, ça sent le vécu, ton comm !<br /> mdl
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P
Et les ennuis ne font que commencer avec la essennecéeffe, je te le dis ! A toi les retards, les trains supprimés, les grèves, les pannes, les gens qui tirent le signal d'alarme et font arrêter le train (ce qui a pour effet de perturber le trafic cause que les trains risquent de jouer aux autos tamponneuses car il n'y a plus de coordination donc faut s'arrêter un certain temps pour laisser passer celui d'en face...), j'en passe et des meilleures :) Tu peux préparer une bonne pile à lire ! Comment ça je suis casseuse de moral ? mdll
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V
Quel parcours du combattant!!!
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le carnet vert
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