petite tranche de vie insignifiante

Le mardi soir, il faut sortir les poubelles. C’est moi qui m’y colle, même les jours où Elle est en vacance. Sans doute estime-t-elle que le bac à roulettes est trop lourd pour elle, notamment dans notre petit raidillon tout pierreux.

Donc hier soir mardi, j’ai sorti les poubelles. A moi le plaisir toujours renouvelé de me salir les mains. Après y avoir vidé la poubelle de la cuisine, j’ai donc installé le bac à couvercle marron au bord de la route. C’est celui dont le contenu (déchets organiques de jardin ou de cuisine) est réutilisé par la plateforme de compostage intercommunale. C’est par conséquent aussi celui qui est le plus dégueulasse. Puis j’ai sorti le sac contenant les déchets tout-venant : papiers gras, plastiques, bouchons, etc… Pas les emballages. Pour ça il y a un bac spécial, à couvercle jaune, qui est collecté une semaine sur deux le lundi. Quant aux bouteilles, journaux et déchets polluants, il faut les porter soi-même à la déchetterie.

On me fera peut-être remarquer que je n’ai rien à raconter d’intéressant pour ainsi m’étendre sur le ramassage des ordures. A quoi j’objecterai que si, parce que j’en ai profité pour faire une dizaine de pas supplémentaires, jusqu’à la boîte aux lettres afin de relever le courrier du jour. Rien de transcendant dans la dite boîte ce jour-là. Si ce n’est que j’y trouvai un petit papier jaune de la taille d’une feuille de format A5 qui se révéla être le tract annuel du club local et féminin de gymnastique volontaire. Rentrée oblige.

Et là, que voulez-vous, je me suis payé une bonne tranche de rigolade intérieure, que je n’ai partagé avec personne, sachant qu’on, et plus précisément Elle, me ferait remarquer que je raconte toujours les mêmes blagues. N’empêche que la simple idée d’une gymnastique volontaire me fait systématiquement sourire, ou plus exactement, c’est à l’inverse l’idée qu’il pourrait y en avoir des involontaires qui me fait frémir. Je veux dire, des gymnastiques. Ce n’est pas gentil pour les parkinsoniens, mais je n’y peux rien si des expressions toutes faites et dénuées de sens émaillent en permanence notre chère communication.

Comments

[phil]

Plouf : bienvenue ici. J'a découvert ton blogue avec plaisir. Agréable et émouvant.

[Plouf_le_loup]

Excellent billet ! m'a bien fait rire !
L'accolement de gym et volontaire m'a toujours laissée songeuse...

[phil]

ça peut pas faire de mal...

[Godnat]

Faut dire que c'est pas le genre de truc que je recherche ! Et va peut-être falloir...

[phil]

Dan : Une autre fois en effet, si j'ai l'inspiration
;-)

Aude : au moins ce que je raconte sert à quelque chose !

Godnat : y a pas de ça chez toi ??? M'étonne...

Syl : hum...