stylo
Tu étais contente : tu avais trouvé le stylo qu’il te fallait.
Un stylo. Car en vérité il t’en fallait plusieurs.
Un stylo pas trop cher. Car en vérité tu te les fais barboter sans arrêt. Les enfants aiment les stylos, il faut croire.
C’est dommage, parce qu’en ce qui me concerne j’aurais plaisir à t’offrir des stylos haut de gamme. Mais je serais très fâché d’apprendre leur disparition.
Donc stylo pas cher. A plume. Et à cartouches. Mais tu pourras y faire adapter une pompe plus tard, la marchande l’a affirmé.
Elle n’a pas intérêt à affirmer n’importe quoi, cette marchande, sinon elle ne nous reverra pas.
La marchande avait de l’humour, c’est déjà bien.
Elle déclara que le plus simple serait peut-être de remplir les cartouches vides avec une seringue. Les meilleures sont celles qui entrent dans la composition des panoplies d’infirmière destinées aux petites filles. Admettons.
Peut-être suscitons-nous l’humour, va savoir.
Sinon elle vend aussi directement des stylos à pompe, la marchande. Mais ceux-ci sont des stylos d’une gamme bien supérieure.
Le stylo que tu as choisi a le corps d’une jolie couleur rose framboise. Il sera pour l’encre violette, décidas-tu.
Tu utilises aussi de l’encre rose, mais celle-ci a déjà son stylo attitré. Et ce n’est pas du rose framboise.
De toute façon, il faut aussi que tu trouves un stylo à pompe pas cher. Chez une autre marchande de stylos. Tu y tiens mordicus.
Soit. Allons ailleurs aussi. Pourquoi pas.
Quoi qu’il en soit, ce n’est pas moi qui te les piquerai, tes stylos. Je ne sais pas écrire avec. D’ailleurs je ne sais plus écrire tout court. Je suis un adepte du clavier.