ariège
En ce matin enfin calme
Et chaud,
L’eau gronde et miroite au gré des tourbillons,
Au gré des roches qui l’habitent.
Eau sombre et vive,
Que viennent caresser les branches des saules
Et des acacias.
Le contre-jour est favorable.
Le sentier abrupt descend des hauts prés
Où le foin sèche au soleil
Puis traverse d’épais sous-bois
Bourdonnants d’insectes
Où se dresse la prêle.
Soudain sur la rive il s’alanguit
Tandis que l’eau gronde
Et on reçoit les promesses
Des noyers et des pruniers
Soulagé on marche doucement
Sur le sentier herbeux
Et on rit des reflets changeants
Qui animent l’eau sombre
Et si vive
Sur l’autre rive la ville bruisse
Et l’usine halète.
Pour combien de temps encore ?
Le temps est à la destruction.
Dans les hautes montagnes il a dû pleuvoir.
Hier ou un autre jour.
L’eau est sombre et vive,
Elle gronde et elle miroite.
6 juillet 2009