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le carnet vert
16 septembre 2008

dans la tourbière (2)

P1050424

Nous avons emprunté un sentier qui s’enfonçait à travers bois en décrivant un arc de cercle sur côté oriental de la tourbière.

Nous cheminions en file indienne.

Nous devions enjamber racines et flaques. Cet inconvénient mis à part, la progression n’était pas difficile. Une tourbière s’étend généralement en terrain plat.

Parfois j’avais la sensation de marcher sur une surface élastique.

La sphaigne était partout.

J’éprouvais une sensation étrange, comme d’être perdu, très loin (très loin de quoi, je me le demande), alors que par ailleurs nous étions loin d’être seuls, c’était un dimanche, et qu’on entendait les voitures circuler sur la départementale voisine.

Au plus profond du sous-bois, il faisait très sombre, toutefois les rayons de soleil qui parvenaient à se frayer un chemin à travers la frondaison irisaient la mousse d’un vert tendre particulièrement agréable à l’œil. Le mien (mon œil) dénué de verre fumé, laissé dans le vide-poches de la voiture. Je dis ça parce que des fois, les lunettes de soleil, ça enjolive un peu les couleurs.

Nous croisions des gens qui revenaient avec des seaux pleins. Nous jetions un regard concupiscent sur les petites baies bleues qu’ils avaient récoltées.

Je commençais à me dire que pourquoi pas nous.

Je n’avais encore jamais remarqué qu’il pouvait y avoir des myrtilles dans les sous-bois. Il est vrai que c’est une plante typique des tourbières, comme c’est indiqué sur les panneaux explicatifs que le Petit déchiffrait, le long de la promenade aménagée en planches. J’avais encore dans l’idée qu’on ne récoltait ces fruits que sur les hautes prairies de montagne.

Les buissons alentours étaient couverts de baies bleues. Par endroits ils avaient été peignés, il ne restait plus qu’une myrtille par-ci par-là, les feuilles ayant été emportées. Ça va plus vite de ramasser avec un peigne, mais ensuite il faut faire le tri.

Un bonhomme en bottes et bleu de chauffe s’est arrêté pour montrer sa récolte au Petit. Je venais de cueillir une poignée de fruits, il avait consenti à y goûter. Il me semblait le voir penser que oui pourquoi pas. Impression qu’il confirmerait après la promenade, n’ayant manifestement pas enregistré tout ce que disait le monsieur qui avait mis deux heures pour remplir son seau.

Une perspective confituresque inattendue s’ouvrait néanmoins soudain devant moi. Lundi nous reviendrions avec des seaux.

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Commentaires
E
....ça se mange aussi avec un peu de crème fraiche et sucre...délicieux..
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