piaf
Il y a encore ce petit oiseau sur le fil électrique. Je ne le remarquerais pas, normalement. Je ne suis pas un passionné des fils électriques. Mais justement, lorsque je sors, c’est une des premières choses que souvent je remarque, ce petit oiseau. Parce qu’à lui tout seul, il fait pas mal d’animation. Son trille mélodieux est très sonore, complètement disproportionné à sa taille, je trouve, et il éclipse totalement le roucoulement des tourterelles et les cris disgracieux des étourneaux.
Je lève les yeux vers l’oiseau qui se tient invariablement perché sur le fil électrique, solitaire, presque à mi-chemin des deux poteaux de ciment. Il semble me saluer de son chant et je lui rends son salut d’un geste de la main. Ce n’est pas un moineau, il est encore plus petit, mais je l’appelle quand même un piaf, et j’espère qu’il ne s’en offusquera pas.
Je ne connais pas grand-chose aux oiseaux en général, ni aux piafs en particulier, et donc je ne sais pas reconnaître celui-ci. Je verrais son plumage encore, cela pourrait peut-être m’aider. Mais il est là-haut, sur le fil électrique, et donc forcément toujours en contre jour. Pour moi ce n’est par conséquent qu’une petite bestiole sombre non identifiée.
L’autre jour j’ai demandé à mon beau-père s’il s’y connaissait en piafs : il pense qu’il s’agit sans doute d’un chardonneret. Comme quoi le contre jour est vraiment gênant.