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le carnet vert
14 mai 2006

assoupissement

p1000557

La fenêtre est grand ouverte sur le printemps.

C’est dimanche. Dehors la ville bruisse doucement. Le monde est en paix, nulle stridence policière ne retentit.

Au sud le ciel blanchit. On ne sait si c’est de brume ou de pluie à venir. De l’opacité s’extrait un cumulus assez hardi pour s’encadrer dans le milieu de la croisée béante.

Harassé, les jambes lourdes d’une journée de déambulation dans la foire, je gis sur le futon, la tête appuyée sur le vert cru du mur, face à ce cumulus vagabond. Insensiblement je perds le fil de ma désastreuse nouvelle (L’architecte du désastre est le titre du livre que j’ai entre les mains), mon regard suit le lent mouvement du nuage esseulé, et j’oublie.

Je n’ai pas mesuré la durée de mon absence. J’en reprendrais bien un peu, mais j’avais évoqué la possibilité d’une promenade au parc Montsouris. Je me force alors à me lever. Je referme le livre sur ses désastres. Dans la fenêtre ouverte le bleu est une invite. Loin au sud le ciel blanchit. Par bonheur : loin. Le cumulus vagabond a disparu.

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Commentaires
S
La voiture me fait moins peur que ceux qui sont derrière le volant !
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P
la voiture me fait peur en général, même quand c'est moi qui conduit.
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S
Je m'en doutais ;-)<br /> <br /> Et elles me font peur, et je ne sais pas si ça me rassure de savoir que ça arrive aussi à d'autres que moi !
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P
je voulais dire exactement ce que tu viens de dire : les absences en conduisant...
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S
Phil: oui moi aussi. Surtout quand tu reviens et que tu te dis que tu ne te souviens pas des qq centaines de mètres de route que tu viens de parcourir...<br /> En tout cas ta note en a déclenché une autre, à paraitre sous peu ;-)
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le carnet vert
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