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le carnet vert
18 janvier 2006

gérard

Je viens de rencontrer Gérard devant la machine à café. Bon, je vous vois venir, vous allez penser que je passe mon temps à stationner devant l’engin. Que nenni. Nous passions, je le précise, devant la machine à café. Nous ne nous rencontrons pas souvent, avec Gérard, et nous discutons encore moins souvent. C’est généralement une poignée de main en passant, et ça va ? ça va ! (parfois : et toi, mais pas toujours). Pourtant nous avons en commun un passé qui dépasse les frontières de l’entreprise, et que nous évoquons de temps en temps. Figurez vous que Gérard et moi étions dans la même classe au lycée, c’était en première. Vous me direz quoi d’extraordinaire. Rien, bien sur. Sauf que c’était à quatre cent kilomètres d’ici et que nous fûmes tout surpris de nous retrouver un beau jour à la cafétéria de l’établissement dans lequel nous travaillons.

Lorsque nous étions en première, nous formions un petit groupe de quatre garçons, et nous nous réunissions de temps en temps le mercredi après-midi (ou était-ce encore le jeudi ? Je ne sais plus quand ça a changé.) pour travailler ensemble sur tel ou tel devoir. Nous avons même fait un exposé sur Brassens en cours de français. Gérard chantait quelques textes choisis de tonton Georges en s’accompagnant à la guitare, puis Régis, Jean-Claude et moi nous relayions pour donner à la classe les explications nécessaires et le résultat de nos recherches sur la vie de l’artiste. Je dois bien avouer, sans fausse modestie, que notre collaboration avait payé, nous nous en tirâmes avec un joli succès. Ce qui est amusant, c’est que de ce quatuor, nous sommes trois à œuvrer dans la même entreprise, sans nous être concertés. En effet Jean-Claude exerce dans un de nos services informatiques, en Ile de France.

Je viens donc de rencontrer Gérard devant la machine à café. Nous nous sommes croisés, nous nous sommes serré la main, ça va ? ça va ! et tout ça. Puis nous avons eu comme un déclic, du moins je l’ai ressenti comme ça, nous nous sommes arrêtés, retournés l’un vers l’autre… et nous avons parlé. Devant la machine à café. De la pluie et du beau temps pour commencer. Et de fil en aiguille de la météo adaptée à nos dernières vacances respectives : j’ai décrit mon voyage à Rome. Il a parlé d’une croisière en méditerranée, Gênes, Naples, Tunis, Barcelone et d’autres villes, le tour classique, quoi. Et puis nous avons parlé de la photo adaptée à nos dernières vacances. Ou des vacances adaptées à la photo. Ou de la photo adaptée à la météo. Ou toutes ces choses adaptées ensemble.

Gérard est resté un passionné de photo, il achète encore du matériel performant, il tire encore ses œuvres en grand format… Personnellement la chose m’a passionné autrefois. Je faisais du noir et blanc, que je développais dans mon labo. Je travaillais avec un Canon FtB. Je maîtrisais ce que je faisais. Gérard avait un Nikon équivalent et faisait de même de son côté. Depuis longtemps, je ne fais plus de noir et blanc, je ne mets plus les pieds dans le labo, si ce n’est pour y entreposer les cadeaux que le père noël livre en avance, et je me laisse aller à la facilité des programmes automatiques proposés par les appareils modernes, qu’ils soient numériques ou argentiques. Je ne maîtrise plus grand-chose, mais bon an mal an, ces machins-là ne sont pas mal conçus, le pourcentage de réussite est finalement assez élevé.

Voila. Nous avons parlé de tout ça avec Gérard. Devant la machine à café. Dans laquelle aucun de nous n’a eu l’idée d’insérer de la monnaie. Nous avons comparé les avantages et les lacunes des différents types de matériel. Une conversation technique, terre à terre. Qui m’a pourtant empli de joie. Comme des retrouvailles.

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Commentaires
D
Comme quoi chacun de vous avait gardé un morceau de votre petit lien d'amitié...
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C
J'aurais bien aimé voir ça pour l'exposé de Georges Brassens... hihihi... ça fait très... année 70... on pourrait plus faire ça à l'heure actuelle... enfin en tout cas, moi j'ai jamais pu...
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S
Je continue le noir et blanc...pour les portraits. Je trouve que ça fait ressortir le caractère des personnes; et aussi qqfois avec les vieilles pierres; ça fait ressortir le passé !<br /> <br /> Mais c'est mon APN qui gère tout, et ensuite le labo !
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P
Super ces retrouvailles après tant de temps et de bonjour bonsoir impersonnels ! Comme quoi, de Phil en aiguille... (bon, c'est bof ça :-))
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P
c'est dommage quand on y pense, non ? mais faut dire que le n&b a perdu de sa superbe depuis des années. Et pi moi qui porte des lunettes, j'ai un mal fou à faire la mise au point (y compris en prise de vues d'ailleurs).
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