du rouge
Impressions d’avant la ville.
Imaginez ce rouge.
Dans le train qui nous emmène de Fiumicino au cœur de la cité, on parle toutes les langues. Sauf l’italien, on dirait bien.
Par les vitres sales je scrute la campagne, des prairies grasses et des labours, striés de canaux d’irrigation. Paysage tout plat ponctué de loin en loin par les silhouettes insolites des pins parasols.
Et puis soudain, au moment où à toute lenteur le train s’engage entre des collines, apparaissent les premières maisons des banlieues éloignées. Le soleil a décliné, il est maintenant près de se coucher, bien qu’il ne soit que quatre heures et demie de l’après-midi, mais nous sommes bien plus à l’est que chez nous, le décalage se fait sentir.
Imaginez ce rouge : dans l’éclat des derniers rayons flamboient les murs des cités dortoirs, faits de brique ou badigeonnés d’enduit ocre, et flamboient encore les troncs hachurés des pins parasols.